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Далида в журнале "Nous Deux"

Eugene T: Далида в журнале Nous Deux, за вторник, 25 августа: [align:center]"Драма девочки из Каира" [/align]

Ответов - 7

Тарас: Женя, спасибо!!! А где продается такой журнальчик?

Eugene T: Тарас пишет: Женя, спасибо!!! А где продается такой журнальчик? Во Франции. Попросил большой скриншот статьи.

Тарас: А оригинальчик случайно не попросил?)))


Eugene T: А вот и сама статья:

Eugene T: [copyright]Une poussière ocre souffle, épaisse, sur le dédale de Choubra, quartier cosmopolite du Caire. Des fenêtres offertes au soleil el à la joie de la rue s'envolent des refrains en français, italien ou arabe. De leurs balkons fleuris, les femmes prient leurs enfants de monter déjeuner. Rue Khamra Weya, une fillette aux cheveux et regard de jais raffole des courses de vélos et de parties de football, dont elle sort échevelée. Yolanda peut un instant oublier que la lumière du soleil lui est insupportable, que ses yeux, depuis sa naissance, la font tant souffrir... Le grand-pêre de Yolanda, Giuseppe Gigliolti, a rejoint l'Egypte en 1893. A 16 ans, il a quitté Serrastretta, les terres misérables de Calabre qu'un soleil vorace avait dévorées jusqu'à plonger ses habitants dans la famine. L'avenir est en Orient, assuraient les hommes du village. Il est parti comme on se sauve des flammes de l'enfer, a gagné Le Care, une forêt de minarets, mille, dit-on. Il y rencontre Rosa. l'épouse. Elle lui donne trois fils. L'un, Pietro, est le père de Dalida. Son regard de velours et son excellence dans l'art du violon ne manquent pas de ravir le cœur de Peppina. Le couple convole. Voit le jour Orlando - prénom dont le petit dernier de la famille. Bruno, fera plus tard son nom d'artiste. Yolanda nait, elle, trois ans après Orlando. le 17 janvier 1933. Craintive, elle cherche sans relâche la présence de sa mère. Que Peppina parte au marché, et elle s'accroche aux barreaux du balcon: «J'avais l'impression d'être abandonnée. Dans tout être humain, il y a un petit garçon ou une petite fille qui pleure », dira Dalida bien des années après... Pour l'heure, c'est qu'un drame agite le petit corps de l'enfant... Yolanda a 10 mois quand sa mère remarque que les yeux de son bébé sont enflammés. Le médecin diagnostique une légère ophtalmie el requiert qu'on lui bande les yeux pendant quarante jours, après quoi, assure-t-il, il n'y paraîtra plus. A peine conviée au grand spectacle de la vie, l'enfant en plein éveil se voit ainsi condamnée à la nuit la plus noire... Au supplice, Yolanda se débat, crie, pleure à perdre le souffle et arrache avec fureur le tissu qui la prive des couleurs et reliefs du monde. Peppina est si désemparée qu'elle doit même se résoudre à lier les petites mains de l'enfant. Quarante jours se sont écoulés quand sonne l'heure de la libération. Mais ce qui appâtait est terrifiant: l'infection s'est aiguisée et un strabisme divergent torture le regard de Yolanda. La lumière vive la condamne au martyre. Au prix d'une opération périlleuse, Yolanda retrouve enfin son regard à l'aube de son deuxième anniversaire. Toutefois, des maux de tête ne cessent de la faire souffrir. A 4 ans, elle est à nouveau opérée, el le port de lunettes aux verres épais lui vaut d'être surnommée Ouat'e'yeux, une autre humiliation. A mesure qu'elle grandit, Yolanda nourrit une sourde colère: elle jette ses poupées par la fenêtre, ses lunettes à terre. N'a-t-elle pas hérité du tempérament volcanique de son père ? Premier violoniste à l'Opéra du Caire, Piclro rentre tard, il faut faire silence lout le jour afin de ne pas troubler son sommeil. Gare à celui qui enfreindrait la règle ! Ce père, Yolanda l'adore autant qu'elle le craint, le haut . Il lui faudra des années pour comprendre combien la haine est parfois proche de l'amour... Au fil de ses jeunes années, Yolanda se dérobe à l'image que lui renvoient les miroirs. Elle déteste l'air sombre que lui donnent ses cheveux épais et ses sourcils fournis, se rêvant plus douce, plus solaire. Heureusement, le cinéma de plein air où officie comme projectionniste l'oncle Eugenio est le lieu de tous les miracles. Sur la toile de nuit défilent comédies romantiques et péplums. La future Dalida s'enflamme pour les vamps hollywoodiennes. Au firmament de ses rêves se tiennent, incandescentes. Ava Gardner et RitaHayworth. Tandis que le faisceau de lumière constellé de poussière d'étoiles frappe l'écran, elle s'imagine triomphante, enfin affranchie de ses complexes. Dans la cuisine, rien que pour sa mère, elle peaufine un décor el imite avec force gestes el celais de voix, ses camarades de classe ou les chanteurs de l'Opéra où travaille son père. A l'école des sceurs, elle n'aime rien tant que jouer les glands épisodes de la Bible et de l'histoire pharaonique. Mais la réalité la détourne brutalement de ses songes... Ce soir de 1940, Yolanda voit son père arrêté. Assimilés à l'Etat fasciste de Mussolini, nombre d'Italiens d'Egypte sont internés aux portes du désert. L'exil de Pietro durera quatre années. L'homme revient brisé, tour à tour violent et silencieux. Il semble avoir enterre une partie de sa vie dans le sable brûlant. S'écoulent deux années avant qu'il succombe à une congestion cérébrale. Yolanda a 13 ans. Elle ne pleure pas mais s'échappe du temps de l'enfance, persuadée que, bientôt, elle sera quelqu'un... Bien des années plus tard, ce samedi 2 mai 1987, Dalida, face à sa mort dont elle a décidé le jour et l'heure, saisit l'interrupteur de sa lampe de chevet et fait le noir. Depuis l'enfance, elle n'avait pourtant jamais supporté de s'endormir sans une veilleuse... Contrainte à une trop longue nuit durant ses premières années, Yolanda avait créé Dalida et sans relâche recherché la lumière. Elle s'était taillé des robes de soleil et inventé des cheveux d'or. Mais c'est à ces feux de la rampe que la petite fille en larmes devenue diva s'est brûlé le coeur. David Lelait-Helo Dalida n'est pas la seule célébrité de sa famille. En effet, la sœur de sa grand-mère avait épousé un certain Ruggiero Duse, qui n'était autre que le cousin de l'immense Eleonora Duse, la tragedienne rivale de Sarah Bernhardt. La comédienne pourtant ne reconnaîtra jamais celte parenté, envoyant même promener ce cousin si fier de se présenter à elle tandis qu'elle se produisait à l'Opéra du Caire. [/copyright]

iskor: ета, всем понятно? я про то, что, может, мне перевести как-нить статейку?

Admin: Переводи конечно!



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